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Dessine-moi un roman !

26 novembre 2017

Premier roman tip top !

Bonjour à tous !

Au jourd'hui un post plus rapide que celui d'hier pour vous présenter le deuxième livre que j'ai lu pour mon petit frère. Pour ceux qui n'ont pas lu le précédent post, je lui cherche un premier roman facile à lire et dont l'intrigue ne se déroule pas de nos jours. 

A la librairie je suis donc tombée sur ce livre : Le vrai prince Thibault, d'Evelyne Brisou-Pellen. J'aimais déjà beaucoup cette auteur lorsque j'étais adolescente et n'ai cessé de la recommander à mes élèves l'an dernier. J'ignorais en revanche qu'elle écrivait pour un lectorat plus jeune... Je me suis donc précipitée dessus et ... je n'ai pas été déçue !

Le vrai prince Thibault

Le vrai prince Thibault, Evelyne Brisou-Pellen
Paru en 2006
Présente édition : Rageot, 2016

Age de lecture: 7-8 ans

L'intrigue prend place dans un univers médiéval. La reine Sophie donne un jour naissance au prince Thibault (appelé ainsi car Thibault rime avec beau et pour son père, le roi Charles, l'enfant est le plus beau du monde). Malheureusement, la reine meurt peu après et le prince est confié à la femme du valet du roi, qui, par un heureux hasard vient elle aussi de donner naissance à un fils, Guillaume. Pour tromper son chagrin le roi décide de partir en guerre et emmène avec lui son valet, laissant les deux garçons à la nourrice providentielle. Un malheureux jour, un incendie détruit la maison de la nourrice qui meurt dans les flammes. On retrouve fort heureusement les deux bébés dans le jardin. Mais personne, en dehors de la malheureuse disparue ne sait reconnaître le fils du roi, du fils du valet. Le roi décide alors de garder près de lui et d'élever les deux enfants comme ses fils : ils seront renommés Thillaume et Guibault. Il attend de voir lequel lui ressemblera le plus pour reconnaître son fils. Mais les deux garçons grandissent sans qu'aucun signe disctinctif ne puisse les différencier, excepté leurs cheveux, ce qui n'est pas d'une grande aide. Pire ! Ils semblent s'amuser de cette ressemblance pour jouer des tours à tous les habitants du château. Dès qu'une astuce est trouvée pour enfin parvenir à les différencier, ils s'ingénient avec facétie à la détourner et à faire ainsi tourner chèvre les adultes qui les entourent. Mais ils grandissent, deviennent plus sages, sans perdre de leur complicité, et présentent tous les deux de belles qualités dignes d'un prince.

Un jour alors qu'ils se baignent dans la rivière, une vieille femme, qui avait assisté la pauvre reine lors de son accouchement, reconnaît le prince à la tache de naissance qu'il a dans le dos. Elle en prévient le roi qui fait appeler les garçons. Lorsque ces derniers arrivent au château, ils viennent de se disputer pour la première fois et ne se parlent plus. Thillaume est reconnu par la vieille femme comme étant le prince Thibault. Guibault pensant avoir perdu son ami et se sentant abandonné s'enfuit dans la nuit. Thillaume s'aperçoit de sa disparition au petit matin et se lance à sa poursuite. Les deux garçons se connaissant sur le bout des doigts, il ne lui est pas difficile de retracer le chemin de son ami, même si cela lui demande d'être quelque peu aidé... Thillaume retrouve Guibault et les deux frères se tombent dans les bras. Ils apprennent par un heureux hasard que la vieille femme a menti et qu'elle ne sait pas du tout qui est le véritable prince. Les garçons s'empressent de rentrer au château pour rétablir la vérité. C'est un retour au point de départ pour le roi qui ne sait toujours pas lequel est son fils. Un jour, le vieux sage descend de sa tour avec un portrait du grand-père du roi auquel l'un des garçons ressemble particulièrement. Enfin nous allons découvrir qui est le véritable prince Thibault ! Mais les jeunes hommes ne l'entendent pas de cette oreille ! Ils prennent le portrait chacun par une main, se jettent un coup d'oeil malicieux et ... malencontreusement laissent échapper dans le puits le précieux tableau dont les couleurs se diluent dans l'eau. Finalement, personne ne saura jamais qui est le véritable prince Thibault. Et ce n'est pas plus mal car les qualités des deux jeunes hommes se complètent merveilleusement bien pour l'exercice du pouvoir qu'ils partagent pour gouverner ensemble à la mort du roi Charles. 

Ce roman a toutes les qualités que je cherchais pour un premier roman. D'abord sur le fond, l'intrigue est captivante et bien menée : il y a un secret qu'il faut découvrir et plusieurs fois dans le texte on peut penser que les personnages y arrivent. Les rebondissements attisent la curiosité du lecteur et lui donnent l'envie de lire davantage. C'est exactement ce que je cherchais : un très jeune lecteur peut vite être fatigué par la lecture d'un texte long. Or dans ce roman, non seulement, on a toujours envie de lire la suite, mais en plus l'organisation du récit permet de faire des pauses cohérentes assez régulièrement sans perdre le fil. Il y a plusieurs petits épisodes relativement indépendants à l'intérieur de l'intrigue principale.
Les personnages de Guibault et Thillaume sont attachants par leur complicité et leur caractère farceur, jamais méchant, mais extrêmement imaginatif ! Ce qui rend d'ailleurs certains passages très drôles ! Lorsqu'ils grandissent, ils développent de nobles qualités. Un jeune lecteur peut donc aisément s'identifier à l'enfant espiègle qui grandit en âge comme en sagesse pour devenir un adolescent puis un adulte plein de qualités.

En plus d'être excellent sur le fond, ce roman est admirable sur la forme ! Je vante rapidement les mérites de la police choisie par l'éditeur : police élégante à empâtements, qui crée une ligne virtuelle et permet au lecteur de lire plus facilement, et assez grosse pour le confort de lecture et - critère non négligeable - qui donne l'impression d'une lecture plus rapide. Un jeune lecteur peut vite se décourager s'il a l'impression de ne pas avancer dans sa lecture. Or ici, les pages peuvent se tourner assez rapidement, selon la vitesse de lecture de l'enfant. 
J'en viens à ce qui m'a le plus émerveillée à la lecture de ce roman : la langue. Sans être trop soutenue pour ne pas effrayer le lecteur, elle ne contient pas pour autant de formules orales. Dans ce récit au passé, on trouve bien une alternance de verbes à l'imparfait, au passé simple et au passé-composé selon la valeur des actions exprimées. C'est que j'y tiens à cette variété !! Chaque temps est employé à sa juste place et quel plaisir de lire un récit dont les actions se déroulent de la sorte sous nos yeux ! Mais la conjugaison n'est pas la seule bonne surprise de ce roman : le vocabulaire est très riche. Il reste dans la limite de ce que peut comprendre un enfant tout en lui indiquant qu'il est possible d'utiliser tel ou tel mot peu usité. Les termes sont particulièrement bien choisis et précis. Enfin la syntaxe est im-pe-ccable !

Merci donc à Evelyne Brisou-Pellen de nous livrer encore une fois un ouvrage de qualité. Je vous le conseille vivement ! Offrez-le à vos élèves, à vos enfants, à vos cousins, à vos frères, à vous-même si cela vous intéresse. Bref ! une lecture qui ne fait que du bien ! 

Je vous laisse avec cet extrait et vous dis à très vite !

"Dans le château, la vie était redevenue bien gaie : les deux garçons mettaient de l'animation dans les vieux murs, et même parfois trop.
Comme on ignorait toujours lequel était lequel, on les appelait Thillaume et Guibault. Ils étaient inséparables, s'entendaient mieux que des frères, si bien qu'on n'arrivait jamais à savoir lequel s'était servi de l'épée sacrée des ancêtres pour se découper une part de poulet, qui avait perché le hennin de la gouvernante sur le sommet du donjon, ou fait des noeuds à la corde du puits.
Leurs devoirs de latin étaient toujours identiques, car Guibault, qui était le meilleur, laissait Thillaume copier sur lui.
Quad ils partaient à la chasse, il était impossible de savoir qui avait pris le gibier, car Thillaume, le plus adroit, partageait tout avec Guibault.

Le roi les aimait tous les deux et, il faut bien le dire, il les aimait autant l'un que l'autre.

- Mais bon sang de bon sang ! disait-il de temps en temps, il faut tout de même bien que je sache lequel est mon fils !"

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22 septembre 2017

Merlin l'enchanteur

Bonjour à tous ! 

Pour le premier livre présenté ici j'espérais vivement vous faire part d'un coup de coeur sans appel. Malheureusement l'euphorie des débuts d'une nouvelle aventure se heurte parfois à la réalité et tout n'est pas aussi fabuleux qu'on le désirerait. Pour être objectif, il faut redescendre de son petit nuage et je dois avouer que cette première lecture pour vous ne m'a pas entièrement convaincue. Néanmoins, ce livre, dont je vais vous parler aujourd'hui, présente de belles qualités et je ne doute pas qu'il plaira à la personne à laquelle je le destine.

Depuis quelques temps, je cherche un premier roman pour mon petit frère de huit ans. Comme ses deux grands frères immédiats - G. et G. - sont déjà de bons lecteurs de romans historiques, je ne voulais pas lui proposer les "première lectures" type dans lesquelles on retrouve l'univers de l'école ou de la maison. Je voulais vraiment lui trouver un roman, pas trop difficile, qui lui permette de s'évader vers une autre époque - Moyen Age ou Antiquité - et qui reprenne si possible des figures de héros mythologiques, historiques ou merveilleux. En flanant en librairie - une bonne heure maximum, ce qui est un record de rapidité pour moi - j'ai trouvé mon bonheur. Je suis donc repartie, trois livres sous le bras, commencer mes lectures dont je vais vous présenter la première, Merlin des bois de Jean-Louis Le Craver.

Merlin des bois

C'est un conte, plus qu'un roman, de 54 pages paru en août 2017 aux éditions Syros. L'auteur est un conteur professionnel qui puise sa matière dans le répertoire des contes traditionnels de Bretagne et, plus exotique, de Chine et du Tibet. Sans surprise, l'histoire se déroule donc en Cornouaille, à une époque peu précise - "Il était une fois" - mais tout indique un univers médiéval. A la couverture et au titre, on le devine assez rapidement. Katell, fille d'un général au service du roi, décide de prendre les armes de son père, de se faire passer pour son fils, Erwan Kermarec, et d'aller ainsi se présenter au roi afin d'éviter au général une campagne militaire supplémentaire. Après avoir remporté de belles victoires, elle s'attire la jalousie d'autres chevaliers qui ne tardent pas à répandre la rumeur selon laquelle elle se serait vantée de pouvoir, seule, combattre et emprisonner l' "homme des bois" - il s'agit bien sûr de Merlin - qui cause bien des soucis au roi. En effet, Merlin a pris la facheuse habitude de ravager les vergers et de piller les potagers - c'est qu'il rafole des fruits et légumes !! Le roi convoque donc Erwan-Katell, qui entre temps a été fait "capitaine", et lui ordonne de prouver ce dont il se vante. Sans avoir le temps de rétablir la vérité, Erwan-Katell s'élance à la poursuite de Merlin et croise en chemin une vieille femme qui teste la générosité de notre héros avant de lui venir en aide. Pour capturer Merlin, elle révèle une astuce au chevalier qui triomphe de l'enchanteur et le livre au roi. Celui-ci décide de nommer son capitaine "écuyer de la reine". Victime de l'amour puis de la haine de la reine, Erwan-Katell est condamnée à mort et se voit contrainte de révéler son secret : elle n'est pas le fils de Kermarec, mais sa fille. Ne supportant pas d'avoir été dupé par son épouse, le roi fait exécuter la reine et épouse Katell. Voilà pour la première partie de l'histoire.

Quelques années plus tard, on retrouve Katell, le roi et leur fils, Lannic. Encore naïf, ce dernier libère Merlin et attire ainsi sur lui la condamnation à mort qui devait frapper quiconque oserait délivrer l'enchanteur. Lannic s'enfuit donc dans un royaume voisin, non sans l'aide de Merlin, et y devient berger. Avec l'aide de l'enchanteur, et de son épée merveilleuse, Lannic revêt, le temps d'un exploit, une armure de chevalier et sauve la fille du roi d'une mort certaine. Le royaume devait en effet sacrifier une jeune fille chaque année à un monstre qui, en échange de ce tribut, acceptait de ne pas ravager les campagnes. Lannic tue la bête, en conserve les sept langues, sur un mystérieux conseil de Merlin, et s'en retourne garder ses moutons, sans avoir révélé son identité à la princesse. En chemin, il croise une mystérieuse vieille femme qui le rassure quant à l'état de son troupeau - aurait-elle veillé sur lui ? - et s'amuse d'avoir aidé sa mère, la reine Katell à jouer un tour à Merlin. Pendant ce temps, le roi promet la main de sa fille au chevalier sans visage qui a sauvé la princesse. Un imposteur se présente et les noces sont décidées, ce que Lannic apprend bientôt. Il rentre rapidement au château et entreprend de se faire reconnaître à l'aide des sept langues de la bête qu'il a gardées. L'imposteur est démasqué et pendu et Lannic épouse la princesse, non sans avoir révélé au passage qu'il était le fils du roi voisin. Le livre se clôt sur le banquet des noces de Lannic et de la princesse, auquel le conteur assure évidemment avoir participé.

Le conte est construit à partir de trois contes traditionnels mettant en scène la figure de Merlin. Cela se sent à la lecture ! L'auteur lui-même donne ses sources à la fin du livre. La structure du conte est respectée, dans les deux parties qui sont semblables. Un jeune héros généreux - Katell puis Lannic - se trouve investi d'une mission ou d'une quête - emprisonner Merlin et tuer le monstre - au service d'un royaume. Ce héros est aidé dans son aventure par un personnage merveilleux qui semble en savoir plus que les autres personnages : la vieille femme connait la véritable identité de Katell et de Lannic, alors que ceux-ci la cachent, Merlin donne des conseils judicieux à Lannic, comme celui de conserver les sept langues du monstre, ce qui s'avère bien utile par la suite. De même que dans les contes qui abordent le personnage de l'enchanteur, celui-ci conserve dans ce récit un caractère duel. Il peut être tantôt malfaisant tantôt bienveillant. Point fort de ce récit, la vision manichéenne de l'enfant n'en est pas mise à mal. Je m'explique ; pour l'enfant, qui construit sa vision morale, il faut dans une histoire que les gentils et les méchants soient séparés de manière stricte, vision à remettre en question plus tard, au moment de l'adolescence. Or ici, Merlin fait partie au début des opposants puis des adjuvants. Toutefois, la faute de Merlin n'est pas si grave puisqu'il ne fait que manger des fruits et des légumes, certes volés mais il n'en veut pas à la vie d'un autre personnage. De plus, on apprend dans la deuxième partie que la mystérieuse vieille femme se réjouit d'avoir joué un tour à Merlin, c'est donc que son emprisonnement relevait plus d'une plaisanterie que d'une punition. Merlin n'est donc pas entièrement malfaisant. Les véritables opposants de ces deux récits sont les personnages en proie à la jalousie, qui vont mentir pour nuire au héros, et qui seront d'ailleurs punis. 

Un grand bravo à l'auteur donc d'avoir réussi à adapter pour les enfants du XXIe siècle un conte comme celui-ci. On garde l'authenticité du conte merveilleux et le lecteur peut en découvrir la structure. 

Petit point négatif toutefois : la langue utilisée est très proche du langage oral. Pour des jeunes lecteurs, il faut bien que le langage soit un peu simplifié et proche de ce qu'ils entendent tous les jours, me direz-vous. De plus, l'auteur est un conteur et les astuces orales qui permettent de faire avancer un discours peuvent aisément se retrouver dans ses contes écrits. Certes et je ne suis pas non plus une grande adepte des phrases à la Marcel Proust dans les romans jeunesse. Mais ce que lit le jeune lecteur est susceptible de lui servir de modèle pour écrire et parler lui-même. Je trouve donc dommageable par exemple que le passé simple du récit au passé soit remplacé par du passé composé : les deux temps n'ont pas la même valeur dans un récit et cet emploi du passé composé rend le récit quelque peu bancal. De plus, comment expliquer par la suite la différence entre l'emploi du passé simple et celui du passé composé si l'enfant a pris l'habitude de les employer indifféremment pour des actions d'importance différente ? Certaines formules, rares tout de même, m'ont également interloquée, comme celle-ci : "Eh bien le roi, quand il a vu le travail, vous pouvez croire qu'il était content !"

Il n'en demeure pas moins que le récit reste passionnant et authentique ! La longueur est parfaite et la construction en parallèle des deux récits, ainsi que le rôle joué par Merlin et la vieille femme donnent matière à réflexion aux enfants. Je le conseillerai tout de même à mon petit frère et vous informerai de ses remarques. En attendant je vous laisse avec cet extrait des pages 29-30.

A très vite !

" Les saisons, les années passèrent et quand Lannic eut attrapé ses douze ans, sa mère, la reine Katell, lui remit en cadeau trois boules d'or. D'autres saisons passèrent encore et voilà qu'un jour, comme Lannic jouait à faire rouler ses boules d'or, l'une d'elles s'est égarée jusque dans la cage de Merlin. Alors le jeune prince est allé dire au prisonnier :

- Cette boule n'est pas à vous, Merlin, rendez-la-moi.
- Je vous la rendrai quand vous m'aurez ouvert cette cage.
- Mais comment voulez-vous que je l'ouvre ? Je n'ai pas la clef.
- C'est tout simple, a dit Merlin, allez voir votre mère, posez votre tête sur ses genoux et dites-lui que vous avez des poux. Pendant qu'elle regardera ce qu'il en est, glissez votre main dans la poche de sa robe et prenez la clef.

Lannic est allé trouver la reine et pendant qu'elle fourrageait dans ses cheveux, il a glissé la main dans sa poche et il a pris la clef.

- Mon fils, il n'y a pas l'ombre d'un pou dans votre tête, a dit la reine, allez donc jouer dans la cour et ne me dérangez plus.

Alors le jeune prince a couru déverrouiller la cage. Sitôt sorti, Merlin lui a rendu sa boule d'or et lui a dit :

- Vous avez bien travaillé, Lannic, et vous n'aurez pas à le regretter. S'il vous arrive un jour d'être en peine, il vous suffira de dire : "A moi, Merlin !" pour qu'aussitôt je sois à vos côtés. Mille mercis, mon prince, et salut !"

21 septembre 2017

Présentation

Bonjour à tous ! Après de nombreuses tergiversations et autres torsions de neurones, j'ai enfin franchi le pas et créé mon blog, et vous remercie d'en être certainement les premiers lecteurs. Je suis une jeune (oui à 24 ans on peut encore dire qu'on est jeune) pro, fraichement diplômée de l'an dernier en métiers du livre. 

Depuis que j'ai appris à lire, j'adore me plonger dans tous les bouquins qui peuvent me tomber sous la main. Malheureusement, ainée de la famille, j'ai principalement trouvé dans les bibliothèques de mes parents et grands-parents des livres qui n'avaient pas été écrits pour la jeunesse. Même si je rafolais des vieux ouvrages qui peuplaient les étagères de la maison, je n'y comprenais pas grand chose. Tomber sur les Pensées de Pascal à 11 ans, ça rafraichit un petit peu... J'ai découvert l'univers jeunesse grâce à l'école et aux conseils avisés de ma maman. Des auteurs comme Annie Pietri, Odile Weulerse, Evelyne Brisou-Pellen ou Pierre Bottero ont accompagné mes années de collège. Depuis, des littératures plus classiques et sérieuses sont passées entre mes mains, études de lettres aidant. 

Je me suis remise à la lecture jeunesse il y a un an, en acceptant un poste de professeur de français en collège. Constat affligeant : très peu de mes élèves lisaient en dehors des lectures obligatoires ; et encore, quand celles-ci étaient véritablement menées ! Nombreux étaient ceux qui n'imaginaient même pas que l'on puisse lire pour le plaisir ! Pour la plupart, lire était une corvée. Qu'à celà ne tienne, j'ai fouillé dans mes propres lectures de collège les romans susceptibles de les intéresser, leur ai imposé des lectures obligatoires qui les sortaient des romans graphiques à smileys ou des classiques peu adaptés : pour beaucoup, il était impensable de lire une histoire sur le thème du Moyen Age, ce "truc" poussiéreux et d'autant plus brumeux qu'il est lointain ! Heureuse surprise, certains ont véritablement accroché ! En réalité, il ne leur manquait que d'être aiguillés, conseillés. Bon, ce ne fut pas un succès écrasant, une partie demeura hermétique à tout ce que je pouvais proposer en dehors du programme.

Mais je me suis prise au jeu et ai redécouvert avec gourmandise l'univers jeunesse, enrichi de ses nouveaux auteurs. Je continue à en lire, beaucoup pour mes frères auxquels je ne peux m'empêcher d'offrir des livres aux fêtes d'anniversaire et de Noël... ils n'en ont pas l'air trop malheureux. Je suis toujours enchantée de pouvoir partager une lecture qui m'a plu. La littérature est un outil merveilleux pour de nombreuses raisons. J'en retiendrai deux principales : c'est évidemment une porte pour s'évader du quotidien, et Dieu sait combien les enfants ont besoin de libérer leur imagination ! C'est aussi un formidable moyen pour maitriser la langue française. Quoi de mieux qu'un exemple de texte riche en vocabulaire et en nouvelles formules syntaxiques pour apprendre à écrire ? Mais je ne vous apprends rien !

J'ai hâte de pouvoir vous présenter mes premières lectures !

A très vite !

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